Notre terrain est situé sur un massif granitique, son pH est de 6,5, légèrement acide, l’eau circule du haut de la colline des 8ha , 6 m au dessus de la fontaine et environ 5m au dessus de notre terrain – il est traversé par des veines ou des couloirs souterrains. Le fait qu’il n’a pas été travaillé depuis 10 ans pour un simple défrichage et depyuis 40 ans pour la culture, nous permet de dire qu’il est sain mais qu’il a besoin d’un amendement naturel pour le faire vivre. Notre expérience du jardin partagé nous sert pour préparer et amender le terrain et pour l’enrichir. Déchets de la biocop, petit bois fragmenté, terreau, tontes de pelouse, paillage…
La paille d’origine agricole ou le foin peuvent être utilisés pour former un paillage d’excellente qualité. Elle peut être posée sur le sol en couche relativement épaisse (suffisante pour ne plus laisser filtrer la lumière), empêchant ainsi la plupart des herbes indésirables d’envahir les cultures. Elle épargne alors au jardinier de nombreuses séances de désherbage… La paille limite également l’évaporation pendant les heures chaudes des journées d’été et l’effet desséchant du vent. La paille forme une véritable couverture protectrice pour le sol en permettant de ne pas le laisser à nu entre les cultures. Elle régule la température du sol et évite de trop fortes fluctuations, très néfastes pour la croissance et la santé des plantes. Elle assure une protection efficace contre les pluies battantes, le gel et le vent et permet donc de limiter l’érosion. Elle sert aussi d’abris pour de nombreux insectes auxiliaires qui s’y réfugient. Ces insectes sont de précieux alliés des jardiniers puisqu’ils maintiennent un équilibre dans le jardin et empêchent la prolifération des ravageurs. Enfin, la paille doit aussi être considérée comme un amendement. En se décomposant, elle enrichit le sol en humus et améliore ainsi ses propriétés physiques et chimiques. Ce rôle protecteur de la paille ainsi que ces apports en matière organique permettent de pérenniser la fertilité du sol du jardin. Des champignons utiles peuvent s’y développer (source Gerbaud)