“L’intention derrière la méthode Miyawaki est de créer, à partir de plantations, des forêts natives multi-strates, denses et résilientes. Elles jouent plutôt le rôle d’îlots de fraicheur et de biodiversité comme en zones urbaines et péri-urbaine mais elles peuvent aussi s’appliquer aux zones rurales. Elles permettent encore de ré-ensauvager des zones rurales avec des essences indigènes, anciennement présentes ».
Notre premier objectif est d’adapter ce concept à une partie seulement de la parcelle 106, environ 200 m2 et non pas 1969 m2.
“L’une des particularités de la méthode Miyawaki est la densité de plantation. Effectivement, l’objectif est de recréer les conditions de répartition et de croissance qui s’opèrent spontanément dans la nature. Et lorsque l’on observe une forêt inexploitée, la densité de végétation est relativement importante.
Partant de ce principe, en région tempérée, l’objectif est de planter aléatoirement trois arbres par mètres carrés. Et de répartir dans chaque mètre carré les trois strates de végétation* (canopée, arborescent et arbustif) qui composent les forêts naturelles. Cette densification par strate génère une compétition saine pour capter les apports de lumière, favorisant ainsi la croissance des jeunes arbres. Une coopération entre différentes essences complémentaires s’opère également”.
« Les deux premières strates correspondant à des arbres de grande taille (canopée) et des des arbres de taille moyenne autour de 4 à 6 mètres (le terme d’arborescent est parfois employé) La 3ème strate est la strate arbustive composée d’arbustes ou buissons (mesurant de 0,3 m à 2 ou 3 m »
Dans notre choix de planter 200 m2, si nous adoptons la formule de 3 arbres au m2 , cela signifie 600 d’arbres ou d’arbustes.
Notre deuxième objectif objectif initial est d’alléger cette densité en ne prenant que 35 essences pour 200 m2 : 11 essences « canopée », 11 essences « arborescentes » et 13 essences arbustives avec le risque de modifier un peu le concept initial. Il s’agit d’une zone située sur le littoral, non cultivée depuis 40 ans où la « forêt primaire « avait repris ses droits et entourée de quelques arbres de taille moyenne comme les chênes et envahie par endroit par des baccharis , arbres considérés comme plante envahissante sur le littoral.
La méthode Miyawaki repris par Permaforest y ajoute d’autres données comme la biodiversité avec le choix des essences et l’amendement global de la zone de plantation pour faciliter l’enracinement des arbres et arbustes, la croissance rapide et l’autonomie rapide en 3 ans de la zone plantée. A suivre dans les deux articles suivants