Vendredi 22 mai, à 13h30, Nathalie, notre chère secrétaire, appelle à l’aide: un nid de frelon s’est caché sous une rose fanée, devant chez elle à la Trinité-sur-Mer.
Cela tombe bien, la visite de notre ruche est programmée à 14h.
Nous partons ensemble avec Hélène, notre guide en apiculture analyser la situation sur place.
L’essaim est facile à identifier par le nombre d’abeilles tournant autour, mais il est bien caché derrière le feuillage et la rose fanée. La décision est prise après quelques réflexions liées à la petite taille de l’essaim de le récupérer. Nous repartons chercher une ruche ou une « ruchette » pour le recueillir.
En l’absence de bûchette disponible , nous nous reportons sur une ruche libre d’ Hélène, qu’elle conditionne.
Pour la garnir, il y aura 3 cadres de partition d’un côté. en complétant par des cadres cirés -une petite astuce est utile: nous prenons de la ruche N°1 StCo un cadre avec déjà du miel où les abeilles ne sont pas trop nombreuses (et sans la reine!). Un coup de balai délicat les chasse de ce cadre et on le remplace par un cadre ciré vierge. Un peu de solidarité!
Après ce trafic, nous reprenons la route de le Trinité et sur les lieux de la rose fanée, commence cette procédure qui m’initie à ce transfert et cette récupération.
Bien couvert par nos combinaisons, la ruche est positionnée et ouverte en dessous de la branche du rosier, la branche est coupée par Hélène et mise au dessus des cadres surtout du côté du cadre contenant une partie de miel. Les abeilles migrent pour la plupart rapidement dans la ruche mais d’autres continuent à tourner autour.
Quelques minutes après, l’observation nous amène à regarder la position curieuse adorée par plusieurs abeilles sur les cadres, ‘« le cul relevé » vers le haut pour signifier que la reine est bien là , invitant ainsi les autres abeilles à entrer dans leur nouvelle demeure. Une petite lotion de nourriture à base de sucre (500 gr de sucre dissout dans 500ml d’eau) leur est mise dans le nourrisseur pour fêter leur arrivée.
Nous attendons ensuite une petite heure pour leur permettre de rentrer. Nous refermons la ruche à 17 heures sans attendre les retardataires et nous reprenons le chemin du jardin pour y mettre cette seconde ruche (qu’on intitulera de la Trinité). La ruche est installée à côté de la première avec une orientation différente et le restera ainsi fermée toute la nuit.
Le lendemain au petit matin , la réglette verte de fermeture de la ruche est enlevée pour leur nouveau destin. Nous sommes le 23 mai.
L’observation régulière est un peu inquiétante: peu d’activité apparente surtout comparée à celle très active de la ruche StCo.
Une visite le 29 mai avec Hélène et Philippe nous rassure , elle fonctionne même si les abeilles ne sont pas nombreuses. Il leur faudra du temps mais il leur faut un peu de patience et il nous faut aussi leur donner leur chance.
- A suivre ….
- L’essaimage naturel : explications (source Rustica)
L’essaimage est un processus de division de la colonie en deux populations.
La reine en place quitte la ruche en compagnie d’une grande partie des abeilles ouvrières de tous âges, pour former un essaim qui se met en grappes. C’est un processus naturel qui assure la pérennité de l’espèce.
A la sortie de la ruche, l’essaim se fixe sur un support , souvent une branche d’arbre dans un rayon d’environ quelques dizaines de mètres. Les abeilles éclaireuses vont alors prospecter vers un site abrité dans le voisinage.
C’est alors que notre apiculteur peut chercher à récupérer cet essaim naturel pour une nouvelle ruche ce que nous avons dans les deux exemples à la Trinité et à Belle-île.
– L’essaim laisse dans la ruche initiale le couvain naissant avec un tiers des ouvrières et des cellules royales prêtes à éclore. Une jeune reine remplacera l’ancienne, la colonie reformée commencera son développement. C’est dans les colonies avec beaucoup de couvain avec des abeilles jeunes que l’’essaimage se déclenche le plus facilement.